Une évolution importante est en cours dans le paysage de l'épargne pour les mineurs. Le projet de loi de finances pour 2024 envisage d'interdire l'ouverture des Plans d'Épargne Retraite (PER) aux mineurs à partir du 1er janvier prochain. Alors quelles sont les implications et quelles alternatives sont envisagées ?
Les PER, victimes de leur succès
Créés en 2019, les PER n'étaient initialement pas destinés aux mineurs. Cependant, leur utilisation a été détournée pour permettre une défiscalisation pour les parents et un déblocage pour l'achat d'une résidence principale une fois l'enfant majeur. Cette pratique a poussé le gouvernement à envisager une interdiction de ces produits d'épargne pour les mineurs, afin de faire cesser cette utilisation non prévue à l'origine.
La loi et les nouvelles mesures
Selon le projet de loi de finances pour 2024, les PER déjà ouverts pour les mineurs seront gelés, c'est-à-dire qu'il ne sera plus possible d'y effectuer des versements. L'avantage fiscal accordé aux parents suite à leurs versements sur le PER de leurs enfants sera donc supprimé avec cette interdiction. Toutefois, un transfert du capital du PER vers un nouveau produit d'épargne, le plan d'épargne avenir climat (PEAC), n'est pas encore possible.
Vers une épargne plus verte
Le plan d'épargne avenir climat (PEAC) est prévu pour remplacer le PER pour les mineurs. Ce nouveau produit d'épargne sera bloqué jusqu'à la majorité du bénéficiaire et servira à financer la décarbonation de l'économie. C'est une occasion pour sensibiliser les jeunes générations aux enjeux environnementaux tout en leur permettant de construire leur épargne.
La fin des PER pour les mineurs marque une évolution majeure dans le paysage de l'épargne. C'est une opportunité pour les jeunes d'investir dans des projets durables grâce au PEAC. Rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle newsletter avec encore plus d'informations sur l'évolution du monde de l'assurance et de l'épargne. |